la juste distance
Enfant intérieur

La juste distance

 » La juste distance  » fût le thème de mon mémoire

 

Cet article date de mai 2020.

Mon mémoire :

Mon année à la faculté d’Angers a été validée, entre autres, par le dépôt d’un mémoire et d’une soutenance.

J’ai travaillé sur cette question : « comment trouver la juste distance entre les coachés et moi ? »

Le terme « coachés » peut être remplacé par « patient », toute personne que j’accompagne.

Ce mémoire est une analyse de pratique basée sur les séances de coaching effectuées dans l’année. J’y ai analysé des problématiques rencontrées pendant les séances. Nourrie par des lectures, j’y ai apporté des réponses éclairées qui me permettent d’adopter la bonne posture au service du cheminement de la personne que j’accompagne.

Ce mémoire offrait l’occasion de travailler notre identité de coach. Je me suis définie comme coach et thérapeute humaniste avec une approche existentielle. Pour Irvin Yalom *, psychothérapeute américain et existentialiste,  tout être humain se retrouve confronté à quatre préoccupations majeures de l’existence : la mort, l’isolement, le sens de la vie, et la liberté. Vous allez constater que j’ai vécu ces quatre notions dans l’épisode de vie que je décris ci-dessous.

« Un mémoire n’est jamais terminé »

Effectivement …

Me positionner pour trouver la juste distance !

Depuis quelques années, je travaille déjà sur mon côté « sauveur ». Je peux encore avoir tendance à dire « oui » à mes dépens. Je me respecte beaucoup plus sur le rythme de séances par semaine, la durée quotidienne des stages que j’anime, je veille à ce que mon ordinateur soit coupé le week-end,

Bref, je prends soin de moi !

L’ événement historique que nous vivons avec le covid19 depuis quelques jours est bien évidemment venu tester ce côté « sauveur » sur deux aspects pour l’instant.

Le premier que je vais évoquer dans cet article est mon déplacement en Guyane, le second qui fera l’objet d’un second article concerne la poursuite de mon activité à distance.

Voyons le premier dans cet article  …

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La Guyane

Le premier aspect qui m’a permis de travailler la juste distance est mon stage en Guyane.

Vous savez peut-être que j’étais sensée partir en Guyane lundi dernier… J’étais heureuse de partir pour plusieurs raisons :

  • J’étais contente :
    • de retrouver mon amie Fabienne,
    • d’animer avec elle un stage sur l’enfant intérieur là bas, avec un effectif complet et des guyanais sur liste d’attente;
  • J’avais besoin de couper de mon quotidien, de prendre des vacances.

Le voyage représente pour moi la notion de Liberté.

Samedi dernier, j’étais toujours décidée à partir avec des arguments tels que : il n’y a pas de cas de covid19 en Guyane, il n’y aura personne dans l’avion, les stagiaires m’attendent, notre stage est plein … C’est mon mental qui parle !

Mon corps s’exprime le matin quand j’ouvre un oeil : la peur. Je laisse mes enfants, et la peur d’être en quarantaine là bas… On retrouve ici la notion d’Isolement dont parle Irvin Yalom.

Samedi soir sont annoncées les fermetures des restaurants, des cafés… Je pars toujours, telle Jeanne d’Arc prête à tout braver !

Nous avons beaucoup discuter avec Fabienne pendant ces quelques jours. J’ai posé avec elle des mots sur ma peur. Et si je suis malade chez toi ? Et si je contamine toute la famille ? et si le virus se développe en Guyane à cause de moi ? et si je suis en quarantaine à l’aller et peut-être aussi au retour ? 1 mois de quarantaine = même pas en rêve !

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La juste distance, m’écouter profondément !

Et dimanche matin, je me suis levée avec un autre positionnement.

Si je m’écoute réellement, ai-je envie de prendre ces risques ? Ai je envie de faire prendre aux autres ce risque ? Qui suis-je pour cela ? Le stage est important, certes, mais pas indispensable !

Effectivement, les liaisons aériennes entre la métropole et la Guyane sont et seront maintenues parce que la Guyane ne peut pas vivre sans. Ma conscience collective a pris le dessus : les personnes prioritaires dans l’avion sont le personnel et matériels médicaux ! pas moi ! 

Notre stage aura lieu à un autre moment, je préfère rester avec ma famille.

La juste distance, un soulagement !

Lundi soir est annoncé le confinement, j’ai ressenti beaucoup de soulagement d’être restée chez moi !

En effet, j’ai besoin de me sentir en sécurité. Oui, chez moi, je me sens en sécurité. Oui, mes angoisses sont tombées.

Je reprendrai les termes d’ Irvin Yalom qui déclare : « choisir exclut ». Il parle de gouffre, d’abîme de la liberté. J’étais face à un choix, source d’angoisses pour moi. Que je reste ou je parte, j’avais des avantages ou des inconvénients. Choisir, c’est une petite Mort.

Quel est le bon choix ? J’ai fait un choix : celui qui me rassure intérieurement.

La juste distance me demande de dire « NON » à quelque chose pour dire « OUI » à autre chose…

 

Dans le prochain article qui paraîtra dans quelques jours, je vous parlerai de ce second point sur la mise en place de mon activité à distance.

 

Prenez soin de vous …

Vous souhaitez en savoir plus sur le stage de l’enfant intérieur, cliquez ici :  le stage de l’enfant intérieur

Vous souhaitez en savoir plus sur Fabienne Auriel, qui co-anime avec moi le stage en Guyane, cliquez ici : coeuretmain.com/

Bibliographie :

* Irvin Yalom – L’art de la thérapie.

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1 commentaire

  1. Pierreuse a dit :

    Merci pour ce partage Gaelle. Oui l importance de la distance Juste, celle qui est notre vulnérabilité, notre vérité, celle qui nous sécurise, nous apporte ce qui est en lien avec notre ressenti.
    Être l observateur de ce que nous voulons faire, le pourquoi nous voulons le faire. Puis faire une pause, ajuster, s écouter, ressentir et agir avec Justesse.
    MERCI

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